Liberté

Il semble approprié de dire et d’attirer l’attention sur le fait que nous vivons une époque cruciale. Des temps cruciaux qui se caractérisent par des crises politiques, des crises sociales, des crises idéologiques, des crises pandémiques, des crises morales, etc., et toutes ces crises conduisent les gens à des crises existentielles à des crises conceptuelles et toutes ces crises en général forment un chaos critique, et nous ne pouvons pas oublier que le mot « critique » et le mot « crise » partagent la même racine idiomatique. Ce chaos critique dans lequel nous vivons nous conduit directement à la disparition de la civilisation occidentale. Nous ne pouvons pas oublier que nous sommes dans une guerre culturelle.

Et dans ce chaos l’idée de Liberté nous apparaît comme un élément nucléaire, parfois comme un dénominateur commun, d’autres fois ce sera un élément unificateur des contraires. 

Analysons l’idée.

Dans le langage courant, le mot liberté est un mot plein de prestige dans les domaines politiques, sociaux et économiques. Par exemple on dit: « Liberté de marché », « Liberté de presse », « Liberté d’expression », « Liberté de pensée », « Liberté d’association », « Liberté de choix », etc. 

On dit aussi que dans certaines sociétés politiques il n’y a pas de liberté parce que dans ces sociétés il n’y a pas de liberté de presse, de liberté des partis ou d’expression, etc.

Cette idée de liberté considérée comme liberté totale, comme « libre arbitre » est considérée comme un bien en soi, comme la clé de la dignité humaine. Et pour quelques ’uns cela ne peut se faire qu’en démocratie. « Seulement en démocratie l’être humain peut être libre ».

L’idée libérale de la liberté va dans cette direction, mais tombe dans son propre piège, alors qu’en réalité nous constatons que c’est quelque chose de complètement différent, je veux dire; on dit que l’individu est libre et autonome, que cet individu décide et vote librement (selon le libéralisme, comme si la démocratie n’exigeait pas des structures, des normes et des institutions qui nous limitent à : quoi voter, comment voter, quand voter et où voter. La démocratie permet-elle de voter pour quoi que ce soit ?

Nous voulons dire avec tout cela que le mot « Liberté » dans l’abstrait est l’un des grands symboles de notre temps. Rappelons-nous qu’à l’époque médiévale les trois vertus théologales étaient considérées comme de grands symboles, c’est-à-dire la Foi, l’Espérance et la Charité. Et comme symboles des temps modernes, sont les trois idéaux suprêmes consacrés par la Révolution française : Liberté, Égalité, Fraternité (cette dernière reformulée plus tard en « solidarité » à cause des connotations chrétiennes du terme fraternité). Ce sont les trois idéaux qui fonctionnent dans le monde entier et qui articulent tout débat politique social dans notre présent.

L’idée de liberté d’un point de vue logique-matériel a différentes modulations et toutes les modulations partent de deux distinctions de liberté : liberté positive ou liberté « pour » et liberté négative, ou liberté « de ».

Ces deux distinctions – deux sens ou deux moments lexicaux qui sont associés l’un à l’autre – on peut cependant les analyser différemment. Commençons par la distinction négative.

Modèle de Liberté négative ou liberté « de » :

Cette liberté signifie avant tout la négation de l’indépendance vis-à-vis des obstacles, l’absence d’obstacles pour mener à bien une activité, l’indépendance de toute coercition qui empêche la spontanéité. C’est la liberté du prisonnier lorsqu’il est libéré, la liberté de la roue qui n’a pas d’obstacles pour l’arrêter.

Modèle de Liberté positive ou liberté « pour » :

Cette liberté implique le pouvoir ou la faculté de faire quelque chose ou de ne pas le faire. Il s’agit de la liberté orientée vers des objectifs clairs et précis.

Nous répétons qu’une liberté implique l’autre. Par exemple, il n’y a aucune logique à ce que je revendique ma liberté de naviguer sur l’océan si je suis en prison. Mais je ne pourrai pas non plus naviguer sur l’océan si je n’ai pas les moyens économiques et technologiques qui me le permettent. Les gens qui défendent une idée de liberté subjective pourraient me dire qu’il ne me serait matériellement pas possible de faire ce voyage à travers l’océan, mais ils doivent reconnaître mon droit de rêver de cette liberté. Mais nous sommes adultes et nous n’avons pas le temps de reconnaître ces thèses puériles. Je peux exiger ma liberté de faire une symphonie et cette liberté peut m’être accordée, mais si je n’ai pas les moyens, les connaissances musicales et techniques pour faire une symphonie, ça ne vaut rien que j’aie la liberté de la faire.

Je ne peux pas non plus exiger la liberté de pensée si j’ignore la connaissance scientifique, politique et sociale d’une réalité donnée. Mais on pourrait même dire que la liberté de pensée n’existe pas, car je ne peux pas penser que 2+2=5.

Regardons l’idée de liberté sous un autre angle.

La définition suivante de l’idée de liberté est courante : La liberté consiste à faire ce que je peux faire sans interférer avec la liberté des autres. « Ma liberté s’arrête là où commence celle de l’autre ».

Mais, c’est un formalisme, qui ne peut être admis que lorsqu’il est considéré comme quelque chose d’évident et donc applicable, et en ignorant également la partie matérielle de celui-ci.

Essayons d’expliquer : Mais avant, nous allons rappeler aux chers SWJ (guerriers de la justice sociale), qu’il s’agit d’une analyse logique-conceptuelle de l’idée de Liberté, que nous comprenons qu’il est possible que du point de vue du concombre ou de la pomme de terre, tout ce que nous disons ne vaut rien et que nous nous trompons, parfait, vous avez raison, nous nous trompons. 

Il existe trois types de liberté :

Liberté auto-nomique, Liberté hétéro-nomique et la Liberté nomique. Nous prenons mot le Nomos, « nomique » comme la norme. « L’individu autonome » est l’individu qui se donne ses propres normes, lois. »

La liberté auto-nomique est la liberté de faire les choses, tout simplement. Par exemple, j’ai la liberté de sortir dans la rue en ce moment et de frapper plusieurs personnes, d’avoir un comportement antisocial. C’est une liberté qui me rend responsable de mes propres normes, de mes propres lois. Je fais ce que je veux. La liberté autonome que le Lion a dans la jungle est supérieure à celle de la gazelle. C’est-à-dire, que dans un monde sauvage, dans un monde sans « Nomos » sociale, sans normes sociales, sans lois sociales, c’est le plus grand prédateur qui a la plus grande liberté, parce que c’est lui qui a plus de pouvoir et peut développer un plus grand « nomos ». Donc, pour reprendre l’exemple, je peux sortir et avoir un type de comportement antisocial, mais les gens qui sont dans la rue n’ont aucune raison de me supporter d’avoir des actions violentes à leur encontre et ils peuvent me frapper. Ils peuvent également appeler la police. Et c’est ici qu’il faut parler de l’autre distinction de la liberté.

C’est la distinction de la liberté hétéro-nomique : c’est cette liberté que les autres me laissent faire ou avoir. Et comme cela est évident dans notre exemple, les gens dans la rue ne me laisseront pas les violenter, avoir des actes antisociaux avec eux, ils ne me laisseront pas « libre », selon mon idée de la « liberté ». Mais aussi, il peut y avoir des gens qui seront d’accord avec mon comportement antisocial pour différentes raisons. La liberté hétéro-nomique dépend complément de la concordance, ou non, de notre liberté avec celles des autres.  Mais comme nous vivons heureusement, jusqu’à maintenant, ici au Canada, que c’est une société ou les personnes généralement savent vivre en communauté, ils appelleront la police et j’aurai des problèmes. Et c’est alors qu’il faut parler de la troisième distinction quand on parle de liberté.

Liberté nomique, réglée, réglementée, dirigée par des lois. C’est une liberté extra-individuel. Pour continuer avec notre exemple, il y a des sociétés, comme la société canadienne, où il y a des comportements sociaux qui sont réglementés et qui sont très rationnels, par exemple, l’interdiction qu’une personne (dans cet exemple, moi) sorte dans la rue et décide d’être violente avec les autres simplement parce qu’elle veut le faire et parce que c’est ainsi qu’elle veut exprimer sa « liberté ». Ensuite, je serai condamné et je devrai payer pour mes actes, car il est réglementé que personne ne peut avoir un comportement antisocial.

Ces trois distinctions sont liées les unes aux autres. Ils sont analysables différemment, mais ils sont épistémologiquement indissociables.

Un autre problème théorique conceptuel de premier ordre est le suivant : qui ou quoi est le sujet logique, l’administrateur ou le moteur de la liberté ? Dieu est-il ce sujet-logique ? La nature est-elle ce sujet-logique ? L’homme est-il ce sujet-logique ? Évidemment, selon les réponses que nous pourrons obtenir, ce seront aussi les idées de liberté qui pourront être gérées ou réalisées.

Si ce sujet logique est Dieu, alors c’est Dieu qui organise, administre la liberté humaine. C’est lui qui planifie, programme, comme un programmeur de logiciel qui décide qui est libre et qui ne l’est pas. Il y a un déterminisme métaphysique qui atteint son expression maximale dans le protestantisme, où l’être humain est déjà prédestiné, contrairement au catholicisme où l’être humain peut encore choisir ses actions. 

Si ce sujet logique est la nature, alors la liberté humaine est déterminée par la nature, l’être humain doit passivement suivre l’appel de l’ordre naturel. Voici les épicuriens, aussi Giordano Bruno avec son idée de « Natura Naturants ». Certains penseurs pensaient que l’ordre de la nature était un ordre divin, et qu’à partir de cet ordre un « providentialisme » s’imposait aux actions humaines. Les mouvements environnementaux (écologisme) peuvent également être vus dans cette section, parce que la liberté économique (cette liberté comprise comme idée de progrès technologique, chimique et minéral, par exemple) que nous pouvons avoir comme société, dépend des relations de destructions ou de conservation de la Nature.

Si ce sujet-logique est l’être humain, c’est alors l’être humain qui, avec ses capacités et ses faiblesses, administre et assure la liberté. Et cette liberté s’obtient toujours par le combat constant contre cette nature qui nous dépasse et nous conditionne dans une certaine mesure, et aussi dans un combat constant et acharné contre d’autres êtres humains qui n’ont pas la même idée de la Liberté que nous pouvons avoir à un moment donné, déterminé à partir de notre histoire.

Si l’on rejette la thèse selon laquelle il y a un Dieu administrateur du monde et de la liberté, et que nous rejetons aussi la thèse de la nature comme fil conducteur de la liberté humaine, la seule qui nous reste est la thèse selon laquelle c’est l’homme qui se procure sa propre liberté. Mais qu’est-ce que cela signifie en réalité?

Eh bien mes chers amis, ici nous devons clarifier un point très important, et c’est que les idées ne se promènent pas seules à travers le monde, comme si elles étaient des substances pures dans un ciel platonicien. Les idées sont toujours mélangées à d’autres idées. Par exemple, l’idée de Liberté ne peut être analysée sans prendre en compte l’idée de Nécessité.

Les métaphysiciens opposent généralement la liberté et la nécessité comme des concepts qui s’excluent mutuellement, certains prétendant que la volonté est absolument libre, c’est-à-dire qu’elle est conditionnée par rien. D’autres croient qu’il n’y a pas de libre arbitre, qu’il n’y a qu’une nécessité absolue. Libre arbitre ou nécessité, une dichotomie classique pour les métaphysiciens. Le point de vue de ceux qui considèrent que la volonté humaine est absolument libre et indépendante de toutes les causes, signifie la négation complète des lois objectives de la Nature et de la Société. Une telle vision de la liberté n’est pas scientifique, et en politique, elle conduit à l’aventurisme, au volontarisme.  

Par exemple, beaucoup de populistes russes se plaçaient complètement dans les positions du volontarisme ; selon cette vision, le sort de l’histoire dépend uniquement de la volonté de personnalités illustres, certains sociologues de notre démocratie libérale pensent la même chose, mais nous en reparlerons une autre fois. 

Mais si la volonté de chacun n’est conditionnée par rien et ne dépend de rien, aucun libre arbitre n’est possible en général. 

Le rationalisme anthropocentrique nie cette approche anti-scientifique du problème et le résout de manière matérialiste et dialectique. Du point de vue du matérialisme conceptuel, la liberté ne consiste pas dans une indépendance imaginaire vis-à-vis des lois de la Nature, mais dans la connaissance de ces lois, dans la possibilité de les utiliser pour une activité pratique. 

« Tant que nous ne connaissons pas la loi de la Nature, celle-ci, en existant et agissant en dehors de notre connaissance, nous rend esclaves de la « nécessité aveugle ». Une fois que nous connaissons cette loi qui agit (comme Marx l’avait répété des milliers de fois) indépendamment de notre volonté et de notre conscience, nous devenons les maîtres de la nature » 

Lénine. 

La nécessité, les lois de la Nature sont primaires, et la volonté et la conscience de l’homme sont secondaires. Tant que l’homme ne connaît pas la nécessité, il en est l’esclave ; mais quand l’homme acquiert la connaissance de la nécessité, il apprend à la dominer. Ainsi la liberté n’est possible que sur la base de la conscience de la nécessité. Le libre arbitre n’est rien de plus que la capacité de prendre des décisions éclairées. C’est un besoin dont on a conscience.

 La liberté est un produit du développement historique de la société. Au début de son histoire, l’homme était esclave de la Nature. Plus tard, il s’est progressivement émancipé de cet esclavage. Mais très tôt, l’esclavage naturel de l’homme a été associé à l’esclavage social. Avec le développement de la propriété privée et le développement de la société de classes, les hommes sont devenus esclaves de leurs propres relations sociales. Et ce n’est qu’en connaissant ces lois sociales, naturelles et scientifiques que l’être humain peut atteindre la pleine liberté. 

C’est là quand la tradition stoïcienne de la liberté devient importante. Recueilli dans la célèbre phrase de Spinoza et répétés pour plusieurs autres après lui : « La liberté est la conscience de la nécessité ». Expliquons ceci :

Cela signifie simplement que vous êtes esclave de vos besoins et que ce n’est qu’en sachant cela que vous pouvez être libre. Celui qui vit en satisfaisant ses affections et ses caprices momentanés n’est pas libre, il est esclave de ces caprices et désirs. Comme dirait notre cher ami Aristote : « Dans le cosmos les objets qui ressemblent le plus aux êtres libres sont les planètes, parce qu’ils ont une trajectoire fixe, tandis que les plus semblables aux esclaves sont les comètes à cause de leur trajectoire errante ».

Les actions humaines sont déterministes. Par exemple, je décide d’écrire cet article pour diverses raisons épistémologiques, psychologiques et professionnelles, etc., mais aussi parce que je suis déterminé à participer à la bataille culturelle qui nous touche tous. Je pourrais librement décider d’abandonner ce projet et regarder passivement le retour de la barbarie dans la société canadienne, mais les deux décisions seraient également déterministes. Et cela ne signifie pas que les décisions volontaires ne sont pas prises, mais plutôt que les décisions ne peuvent pas être basées sur le vide, elles doivent être conceptualisées afin qu’elles puissent être des décisions volontaires mais pas des décisions ordinaires.

Par exemple, imaginez que je gagne à la loterie et que j’achète une maison. Eh bien, je l’ai fait parce que j’étais déterminé à acheter cette maison pour pouvoir vivre selon les normes de la société de consommation dans laquelle je vis, ce qui, ici au Canada, comprend la possession d’une maison pour des gens qui ont l’argent. Si je perds tout mon argent et ma maison parce que je joue au casino, que je me drogue, et que je me vois vivre dans la rue comme un mendiant et que je pense ensuite à me suicider, ce suicide a été déterminé par ces causes psycho-sociales qui m’ont conduit à cette situation. 

Un autre exemple mais regardé différemment : dans notre société, chacun présume acheter ce qu’il veut, présume être différent, tout cela encouragé par la publicité et la propagande dont nous sommes quotidiennement l’objet. Mais finalement ils vont tous vers les mêmes destinations touristiques, ils consomment tous la même marque de vêtements, de nourriture, de parfum, etc. Nous décorons tous la maison de la même manière ou de manière très similaire. Nous sommes déterminés dans nos actions, même si dans notre idiotie nous pensons que nous sommes libres tout le temps. Cette analyse matérielle de la liberté va à l’encontre de l’idée de nombreux libéraux qui pensent que :

 « la liberté est indéterminée et est conceptualisée par l’individu lui-même ». 

On donne à l’individu l’apparence qu’il est souverain, qu’il a un pouvoir de décision et qu’il choisit ce qu’il veut, alors qu’il ne peut choisir que ce qui lui est proposé.

Les limites de la liberté sont marquées par les circonstances dans lesquelles nous vivons, la liberté actuelle de la littérature est différente de celle où l’imprimerie n’existait pas. La liberté avec laquelle nous nous déplaçons aujourd’hui est plus grande en termes d’espace et de temps que lorsqu’il n’y avait pas d’avion, et cela me donne plus de liberté pour rendre visite à mes proches.

La liberté est toujours dialectique, elle est toujours en contradiction avec d’autres idées de liberté qui lui sont opposées. Car comme nous l’avons dit, « Liberté » dit comme ça dans les airs, ça ne veut rien dire. Il est nécessaire de dire de quel type de liberté il s’agit et quels sont ses prédicats.

La liberté s’accompagne toujours de plans, de programmes et ces programmes sont toujours orientés vers l’avenir, la temporalité de la liberté est dans le Présent et dans le Futur. (Personne ne prétend être libre de son enfance dans sa condition actuelle, et s’il le fait c’est irrationnel). C’est pourquoi l’importance de la liberté non seulement dans le domaine personnel, mais aussi dans le domaine politique.

La politique est l’art de l’application du pouvoir et de l’administration de la liberté. Expliquons cela brièvement :

Toute société politique a un « projet politique » dans lequel se reflètent les différentes conceptions de la liberté que l’on souhaite appliquer dans l’immédiat et dans l`avenir, par exemple les luttes et les revendications des suffragettes au début du XXe siècle ont permis que les femmes d’aujourd’hui jouissent de toutes les libertés politiques et sociales des sociétés occidentales. Mais ces libertés obtenues par les mouvements féministes peuvent être attaquées ou annulées par d’autres projets politiques qui ont d’autres idées sur la liberté humaine. Et on voit déjà comment dans certaines sociétés occidentales, les femmes perdent leur liberté de marcher seules dans la rue pendant la nuit dans certains quartiers, par exemple en France.

 Et cela parce qu’il existe des programmes politiques, sociaux et religieux qui ont des idées de liberté incompatibles avec les libertés obtenues par les femmes dans la lutte féministe. Il y a des projets religieux où les femmes ne peuvent pas avoir des parties de leur corps visibles à tous parce que cela va à l’encontre de la « dignité » des femmes elles-mêmes. Il y a des projets sociaux qui veulent que les femmes disparaissent en tant qu’êtres catégoriques en biologie et deviennent une « performance », où être une femme c’est « agir et se sentir comme une femme », donc on voit que ce sont des projets idéologiques qui luttent contre la liberté du mouvement féministe, donc contre la liberté rationnelle des femmes. 

Si nous revenons à la Liberté nomique, où elle est réglementée, l’État est responsable en dernier ressort de l’administration de cette liberté. C’est l’État qui réglemente et impose le code de la route. L’État est chargé de légiférer en matière sociale, c’est donc l’État qui doit assurer la liberté de ses citoyens, tout simplement parce que l’État est celui qui détient le monopole de la force, comme Webber nous l’a appris. Il a le pouvoir de me punir pour avoir adopté un comportement violent et antisocial (pour revenir à l’exemple précédent). Mais si cet État ou ce gouvernement tombe entre des mains corrompues ou irrationnelles, alors la liberté est en danger sous toutes ses formes. 

La liberté n’est pas un acte, la liberté est une conquête. C’est un processus dialectique. Nous ne pouvons pas laisser notre liberté entre les mains d’un Dieu dont nous voyons qu’il ne peut ou ne veut pas intervenir dans notre réalité lorsqu’il y a des pandémies et des guerres, il est toujours absent dans ces cas-là. Nous ne pouvons pas non plus laisser notre liberté à la nature, car elle nous envoie des virus pandémiques ou des catastrophes naturelles qui nous subjuguent. Donc, nous seuls sommes responsables de notre Liberté, pour la défendre d’un Dieu qui veut nous la prendre avec une armée d’hommes. Nous sommes responsables de défendre notre liberté vis-à-vis de la nature, de comprendre les lois naturelles et de transformer la nature à notre avantage. Et nous sommes aussi chargés de défendre notre liberté contre l’idée de liberté que d’autres groupes sociaux ont et qui veulent notre disparition, notre soumission ou notre domestication.

A la prochain mes chers amis.

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